« Il est vrai que de manière générale les animaux ne sont pas en mesure de participer à leur libération, mais ils se comportent différemment lorsqu’ils sont libérés et ont de meilleures conditions de vie. »
— Speaking Beyond Language: Lin May Saeed Interviewed

Nicolás García Uriburu

08 June - 22 September 2024
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Nicolás García Uriburu (1937–2016) était un plasticien et militant argentin, formé comme architecte et reconnu en tant que peintre. Sa réflexion critique sur l’antagonisme entre nature et culture dé­bute dans les années 1960. L’intérêt qu’il portait aux questions environnementales lui a inspiré une série de tableaux dans lesquels se superposent des paysages urbains à des images d’animaux. 

Sur le papier peint présenté dans l’expo­sition, on aperçoit des dauphins sur fond de gratte-ciel new-yorkais. Dans l’œuvre d’Uriburu, les animaux symbolisent la li­berté. L’artiste s’est surtout fait connaître par une série d’actions au cours des­quelles il utilisait un colorant microbiolo­gique inoffensif pour donner à des plans d’eau une intense teinte verte. C’est à la Biennale de Venise, en 1968, qu’il réalise sa première coloration en tant qu’action dissidente : il verdit le Canal Grande. Au cours des trente années suivantes, il procède à plus de vingt colorations dans le monde entier, y compris dans la zone portuaire d’Anvers. Les nombreuses actions d’Uriburu en partenariat avec des militants de Greenpeace ont pour objec­tif de sensibiliser à l’importance de la conservation des habitats naturels pour des espèces menacées. L’engagement de l’artiste en faveur de l’environnement est resté un thème central tout au long de sa vie et de son œuvre. 

 ©  Photography by Kristien Daem. Courtesy of M HKA


Œuvres exposées :

Triptych of Freedom (série: Antagonism Between Nature and Civilisation), 1974 
Coloración del Puerto de Amberes, 1974
Courtesy Fundación Nicolás Garcia Uriburu