« Il est vrai que de manière générale les animaux ne sont pas en mesure de participer à leur libération, mais ils se comportent différemment lorsqu’ils sont libérés et ont de meilleures conditions de vie. »
— Speaking Beyond Language: Lin May Saeed Interviewed

Tomás Saraceno

08 June - 22 September 2024
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Tomás Saraceno, un artiste argentin qui vit à Berlin, crée des projets utopiques, à travers lesquels il explore de nouvelles possibilités pour un environnement de vie durable. Saraceno analyse les propriétés de l’atmosphère, des réseaux neuronaux, des formations de nuages ou des toiles d’araignée, et s’en inspire pour réaliser des sculptures flottantes ou des instal­lations interactives. Pour l’artiste, les toiles d’araignée constituent non seu­lement une architecture naturelle ingé­nieuse, mais illustrent aussi la manière dont on peut communiquer et coexister avec son environnement. Ainsi, outre pour attraper leurs proies, les araignées utilisent aussi leurs toiles pour envoyer des signaux à leurs congénères, pour indiquer les limites de leur territoire ou pour collecter des informations, telles que la pression atmosphérique ou la tempé­rature. L’atelier de Saraceno est associé à un collectif qui mène des recherches multidisciplinaires en arachnologie, en musique et en géographie, entre autres.

L’installation Galaxies of Strings (2011) représente une ville flottante dans le ciel, entièrement mobile et modulable. L’œuvre fait partie de la série Cloud Cities et montre de quelle façon les êtres humains pourraient vivre dans « l’Aérocène », un terme qu’utilise un groupe d’artistes, dont Saraceno, pour désigner une ère au-delà de l’Anthropocène, dans laquelle nous transcenderons les frontières géopoli­tiques et n’aurons plus besoin de carbu­rant fossile pour voyager. 

© image: M HKA


Œuvre exposée : 

Galaxies on Strings, 2011
Collection Joost & Siska Vanhaerents-Dezutter